Chapitre premier. Une sombre apparition.
Il était 5h33 du matin, les cris d’une femme dans la nuit, un mari qui s’éveille, une maison dans une clairière qui s’illumine, des paroles a voix basse…
Dans cette maison au toit de chaume et aux châssis râpés, un enfant venait de naître dans les draps de soie qui enveloppaient sa mère et son père quelques minutes auparavant.
Elle a pleuré, l’accouchement ne c’est pas fait sans mal, a une telle distance de tous soins disponibles.
Maintenant tout est fini, elle tient son bébé sur elle en soupirant, son mari quant a lui, se contente de sourire…
Cet enfant, voilà des années qu’ils l’attendaient, pensant avoir des problèmes de stérilité ils essayèrent à plusieurs reprises…Sans succès.
Mais pas cette fois, ce bébé devait être béni par les dieux, il était déjà si beau alors qu’il venait de naître, son regard était déjà si profond…
Il l’appelèrent : Corus.
Son père était un paysan fort membré, lorsqu’il était plus jeune, il avait eu des cours de sculpture du bois et depuis des années, il s’entraînait sur les arbres qui bordait la clairière.
Il créait des figures, il faisait des statues et il confectionnait lui-même ses propres bâtons.
Quant a sa mère, grande couturière, elle le berçait souvent, entre 2 préparations, elle créait de nombreux vêtements qui seraient utiles a l’enfant par la suite.
Corus, lui, n’avait pas hérité de le force de son père, il ressemblait davantage a sa mère, frêle avec un fin visage sans imperfections par contre, il avait hérité de la vaillance et de tout l’esprit de son père, il en devenait même parfois…arrogant.
Les années passèrent, Corus grandissait et appris à manier le bâton aussi bien que son père.
Jeune garçon courageux, il s’aventurait quelques fois dans la foret pour chasser avec son père ou même seul, le soir, ils dînaient en famille, tous les trois, sans un mot…
Hormis ce soir.
Une ombre venait de passer devant la fenêtre, plus grande que celle d’un animal, de plus la nuit, les animaux ne s’aventurent pas jusque la clairière…C’était autre chose, les bruits de pas se faisaient entendre sur la pelouse fraîchement tondue, on tournait autour de la maison…
Mais pour quel but ?
Corus et son père empoignèrent leurs bâtons respectifs et sortirent, une lampe a huile à la main.
Il faisait froid a l’extérieur, la mère avait fermé la porte a clé et agrippé une de ses poêles, sait-on jamais…
Corus fit le tour par la droite, son père, prit l’autre coté…ils avancèrent lentement, attentifs.
Ce ne fut pas la personne qu’ils rencontrèrent derrière la maison qui leur fit peur, mais plutôt son apparence, elle se retourna sur Corus, les yeux avides de sang.
C’était pourtant une bonne amie de son père, une sram calme et toujours silencieuse, patiente, jamais capricieuse mais quelque chose avait changé en elle, elle sortit ses dagues acérées et fit un bruit sournois.
Corus se ressaisit et fonça sur son ennemi, son père de l’autre coté en fit de même…
Les bâtons allaient frapper, le choc était imminent.
CLAC
Le bruit du bois qui s’entrechoque, où était-elle ?
Il y eut alors un sifflement…
Ton heure n’est pas encore arrivée, pas encore…je reviendrais mon petit
Ils se regardèrent, incrédules, et toujours aux aguets, ils rentrèrent chez eux.
C’était le début d’une grande aventure, il la reverrait un jour et ce jour-la, ce sera à lui et a lui seul de décider de son destin…
Sera-t’il à la hauteur quand ce jour viendra ?
Ven 5 Jan - 20:25